Une star du full-contactbelge, retirée dans son plat pays pour maniaco-dépression, se voit prise en otage dans un casse. Ce qui s'ensuit. L'émoi de l'heure est ce retour proche de Jean-Claude Van Damme. Disparu depuis cinq ans pour raisons Naceryo-Delaruesques, celui qu'on a pu surnommer «le Lorenzaccio du kung-fu» fera ainsi son retour en héros de sa propre vie, apparié de Cécile de France et Annie Cordy. Ça a l'air bien...
D'ici là, le décor du canal de l'Ourcq déjà réquisitionné sur le récent Scorpion est bien aussi, en exposition trompe-l'oeil de Contre-enquête à l'aube ; comme cette ligne de dialogue, sur la fin, «Vivre?... Je suis mort il y a trois ans».
Bon comme toujours, ici versant grave, malgré une barbasse tirant au Cantona intégriste croisé d'Edouard Baer, Jean Dujardin qui parle, sert là, en flic caractériel de tradition, un thriller made-in-France école 36-Ne le dis à personne-Serpent.
Aussi peu réaliste que morale, l'intrigue hésite à s'installer (enquête), monter (contre-enquête) et descendre (fin), payant évidemment assez cher le rapprochement obligé avec OSS 117 nid d'espions, fleuron de notre agent Dujardin.
En «silencieux des Agneaux» novice, Laurent Lucas, alias Daniel Eckmann le pointeur, fait un peu l'appoint (et la momie...). En attendant OSS 117-2.
Le Nombre 23, par contraste, au rayon schizo-numérologique (Complot mortel, Memento...), fait la démonstration du métier américain inégalable. A c