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Libération

«After the Wedding» & «Ecrire pour exister»

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par BAYON
publié le 14 mars 2007 à 6h36

N'ayant pas attendu le Bond 07 et Le Chiffre, qui l'ont internationalisé, nous retrouvons Mads Mikkelsen en vieil ami (Pusher, Wilbur, les Bouchers verts, le Roi Arthur...) dans After the Wedding­ «and before dying», dit une spectatrice. A qui le dit-elle.

Mikkelsen a un masque de pharaon brûlé, héros de Conrad affleurant des ténèbres, tueur ou saint au choix. Ses airs et son corps vont à son teint d'iguane. Pas tout à fait gueule cassée, mi-démon mi-ange, Noureev ou Defoe aux yeux rouges, la bouche douce-amère ­ comme ici.

Tout commence par lui en moine routard humanitaire sans dieu au bout de la piste hindoue, veillant sur des orphelins cuivrés (rien de pédérastique à signaler). Un énigmatique milliardaire offrant de financer son orphelinat en déroute, notre ami rentre en Suède consulter.

La suite est une arnaque captivante aux deux tiers. Nourrie d'une intrigue, de passion, de rebondissements généalogiques, caractères, décors. Dommage que le tiers restant, forçant la note, accumule à tort et à travers coups de théâtre, pathos, tiroirs, cachettes, secrets de famille, mélo et sous-psychologie...

En compensation, comme le plébiscite hivernal la Vie des autres, After the Wedding marche rétroactivement, par persistance rétinienne ou remémoration : «En fait... dès le début, c'était un piège... L'autre savait depuis vingt-cinq ans... Il ment vraiment...»

Comme son nom l'indique, Ecrire pour existerest mortel ­ de sérieux suintant le bo