On en a parlé dans l'édition d'hier, mais ce n'est pas une raison pour ne pas rappeler aux distraits la sortie aujourd'hui de l'excellent documentaire les Lip, l'imagination au pouvoir de Christian Rouaud, évocation de ce qui fut LE conflit social majeur des années 70. Cette riche évocation offre comme une remontée aux origines de la crise de l'emploi dans le monde occidental, et un éloge de la révolte.
Absolute Wilson de Katharina Otto-Bernstein est un autre passionnant documentaire de la semaine, sur le metteur en scène Bob Wilson, dont la réalisatrice brosse un portrait complet depuis ses origines dans le Sud ségrégationniste à ses premières pièces fabuleuses tels que Einstein on the Beach ou The Civil Wars.
L'Homme qui rêvait d'un enfant de Delphine Gleize a pour particularité d'être le dernier film dans lequel aura joué Darry Cowl, mort quelque temps après le tournage. A part ça, on s'ennuie ferme dans ce récit sans relief qui rapproche un type de la campagne (Artus de Penguern, bof) et le vieillard mutique qu'il «adopte», alors qu'il s'attendait à voir arriver un enfant. Censément saugrenu et émouvant, le propos n'est que terriblement affecté et vain.
Opportunément synchrone avec le passage sur scène à Paris de Snoop Doggy Dog, Boss'n Up de Pook Brown distribue le rappeur érotomane, éternel chien en chaleur, dans le rôle d'un employé de supérette qui devient maquereau et s'enrichit en mettant tout un tas de beautés scul