Pourquoi Next(possiblement indéfendable)nous émeut-il ? Pas pour la moumoute de Nicolas Cage bien balancé mais qui, partie prenante de la réalisation, n'a aucune excuse quant à l'aberration postiche hippie teintée du jour, aggravant son passif capillaire du récent Ghost Rider ; sans compter une toison de poitrine de grizzly suspecte, dans la scène génitale, au motel escarpé Cliffhanger (clin d'oeil cinéphilique ?).
Si Next nous touche un peu, c'est encore moins du fait de Julianne Moore, certes, positivement ridicule en fliquesse antigang à queue de cheval hideuse sargolénisant la mafia russe francophone (qui veut nucléariser les Etats-Unis).
Le jeu d'acteur de Cage, triste, serait plus en cause, et sa voix, prenante, dans les graves. La vraie héroïne a aussi sa part, charnelle : Jessica Biel, belle du récent Illusionniste, se retrouve Belle d'un magicien plus miteux mais non moins magique.
On approche du coeur (du problème de l'émoi) si l'on glisse du paranormal en question (le bien-nommé Cris, parent de l'amnésique relatif de Memento, prévoit l'avenir, proche, avec juste 2 minutes d'avance) à Philip K. Dick.
Le grand écrivain américain visionnaire du temps (dans tous les sens du terme) continue, un quart de siècle après sa mort, d'anticiper fantastiquement le cinéma d'anticipation. K. Dick : imagination si pharamineuse qu'elle irrigue toujours l'univers le plus virtuel, que ses prévisions avaient périmé d'avance. Nostradamus et Cagliostro