Hollywood qui, à une certaine époque, était le centre nerveux de la vie américaine, ne compte plus désormais. L'industrie du cinéma est dans un état de croissante inquiétude.
Ce n'est pas une nouveauté de dire que, depuis maintenant plusieurs années, l'industrie américaine du film est prise dans une lente spirale descendante. Même si, d'après certains rapports, l'audience a légèrement augmenté en 2006 par rapport à l'année précédente, Exhibitors Relations, la firme d'observation et d'analyse du box-office, relate qu'en fait la fréquentation a décliné, pour atteindre son point le plus bas en dix ans. Et même si les défenseurs de l'industrie protestent que les marchés étrangers comptent pour 40 % des revenus d'un film et que ces bénéfices compensent la chute du box-office intérieur, les revenus étrangers ont également diminué et même les ventes de DVD stagnent. En bref, la tendance générale reste décourageante. Plus inquiétante encore que ce qui pourrait n'être qu'un fléchissement cyclique : la façon dont les gens considèrent les films et le fait d'aller au cinéma. Une étude récente de Zogby montre que 45 % des Américains qui vont au cinéma ont réduit leur fréquentation des salles depuis cinq ans ; la frange la plus touchée étant celle très prisée des 18-24 ans. Dans le même temps, 21 % des personnes interrogées déclarent ne jamais aller au cinéma. Les deux raisons les plus citées par les gens pour expliquer pourquoi ils vont voir moins de films sont l'augmentation du prix des