Mystique
Carlos Reygadas
Lumière silencieuse
D'abord avec Japon (caméra d'or en 2002) puis Bataille dans le ciel (2005), le Mexicain Carlos Reygadas s'est imposé comme l'un des grands formalistes du moment et comme ces deux précédents films furent découverts à Cannes, on peut dire qu'il fait désormais partie du club d'élite des abonnés de la Croisette. Lumière silencieuse se passe dans une communauté de mennonites mexicains, une branche du protestantisme née de la Réforme au XVIe siècle. Le personnage, déchiré entre une maîtresse et sa femme, est membre de ce groupe qui vit isolé de la population locale et où l'on ne parle que hollandais. Le thème du péché, la violence mystique et ses liens avec les pulsions sexuelles sont au coeur du cinéma de ce fan de Tarkovsky.
Errant
Gus Van Sant
Paranoid Park
Palme d'or en 2003 avec Elephant, encore présent deux ans après avec l'évocation romancée des derniers jours défoncés de Kurt Cobain (Last Days), le cinéaste de Portland revient avec un film au budget modeste produit par la France (MK2). Un ado solitaire déambule dans la ville sur son skate et provoque par accident la mort d'un homme. Son errance rongée par la culpabilité dessine le parcours de ce film qui semble se situer dans la continuité des derniers Van Sant, qui a fait de la déambulation sans but un motif obsessionnel. Chris Doyle, longtemps chef opérateur de Wong Kar-wai, signe l'image. Mélo
Chang-dong Lee
Secret Sunshine
Après Peppermint