New York, fin des années 80. Bobby Green (l'intense Joaquin Phoenix) est le gérant d'une gigantesque boîte à la mode, El Caribe, appartenant à la mafia russe. Le trafic de drogue est train d'exploser, la cocaïne est partout, et la police sur les dents. Joseph (Mark Wahlberg), frère de Bobby, capitaine de police respecté, veut nettoyer le secteur de toute cette pègre. Les relations entre Bobby, le flambeur, et Joseph, l'homme de loi, sont tendues, et le père, Burt (Robert Duvall), flic lui aussi, ne cache pas son dédain pour la voie de traviole choisi par le mauvais fils. En dépit des liens du sang, l'étanchéité entre les deux mondes est maintenue, jusqu'au jour où Joseph se fait tirer dessus en pleine gueule dans la rue et où Bobby découvre que le commanditaire est l'un de ses clients, un mafieux particulièrement actif et dangereux, Vadim Nejinski (Alex Veadov, extrêmement convaincant en dealer d'une cruauté glaciale). Dès lors, Bobby doit collaborer avec la police, car son propre père semble être le prochain numéro sur la liste noire de Nejinski.
Il aura donc fallu sept ans à James Gray avant de pouvoir remonter la pente dégringolée en 2000 avec The Yards, non seulement un flop retentissant au box-office américain (900 000 dollars de recette !) mais la source d'un conflit ouvert entre le jeune cinéaste et Harvey Weinstein, boss de Miramax, qu'il accusait d'avoir sciemment massacré la sortie du film après l'avoir obligé à en changer la fin. Oser dire publiquement sa