Los Angeles correspondance
Plutôt que de se lancer à la conquête de l'Amérique avec un titre platement traduit (The Kid...), la Môme d'Olivier Dahan est devenu la Vie en rose pour sa sortie outre-Atlantique vendredi dernier. «La France : tellement sophistiquée qu'elle traduit ses titres de films pour le marché américain en plus bête mais toujours en français !» constatait, grinçant, le blog du magazine New York. Au moins, la sortie du mélodrame sous ce nouvel habillage faussement guilleret a le mérite d'être remarquée : contrairement à l'immense majorité des films étrangers aux Etats-Unis, la Môme génère des critiques dithyrambiques en une des cahiers cinéma des grands journaux («Envolée de Piaf... Marion Cotillard étourdissante !» s'est exclamé le Los Angeles Times). Comme c'est parti, le film pourrait rivaliser avec le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2001, le premier film français aux Etats-Unis en termes de box-office avec 33 millions de dollars et cinq nominations (déçues) aux oscars. Un choeur de louanges s'amplifie en faveur d'une nomination pour Marion Cotillard, repérée pour ses rôles en anglais dans Big Fish de Tim Burton et A Good Year de Ridley Scott. Cette mini Piafmania a inspiré un groupe de paparazzi à la première de la Môme dans un cinéma de New York. Ils attendaient la sortie de la vraie Edith Piaf quand un passant les a informés que la chanteu