S'il y en a bien un qui doit être fébrile aujourd'hui, c'est Barthélémy Grossmann. A 24 ans, son premier film sort sur les écrans ce mercredi et, quitte à ne pas faire les choses à moitié, le garçon coiffe les casquettes de scénariste, producteur, réalisateur et acteur principal de 13 m2, à l'intérieur desquels il a sans doute mis aux sens propre et figuré tout ce qu'il avait, afin d'assouvir son «besoin de filmer».
Pieds nickelés. Après l'écriture d'une pièce de théâtre et de courts métrages, le néophyte affirme être arrivé à la conclusion suivante : «Je me suis aperçu que la réalisation était un point de vue, des idées, une manière de raconter les choses. J'avais mes idées, mes désirs de récit, alors pourquoi ne le ferais-je pas moi-même ? Je suis naturellement dans une énergie où je n'aime pas quémander, dépendre des gens... Prendre les choses sur soi, c'est pour moi une manière de progresser. Je suis au courant de tout et, du coup, responsable de tout...» Néo-Kassovitz (ou Jean-François Richet), ou simple étoile filante ? Nul ne peut prédire quel avenir attend Grossmann qui annonce déjà deux autres projets de long métrage, un en France, un aux Etats-Unis mais 13 m2 a suffisamment de cran pour justifier un minimum d'attention.
Le thème n'a pourtant rien de grisant : parce qu'ils ne veulent «pas crever pauvres», trois potes de banlieue décident d'attaquer un fourgon blindé. Le mauvais coup effectué avec des dommages collatéraux