Il y a eu le son et il y a eu la couleur. Bientôt, il y aura le relief ou son effet : le cinéma en trois dimensions. La 3D, c'est le nouveau mantra d'Hollywood, depuis qu'une nouvelle technologie permet de projeter des images donnant le sentiment de profondeur sans que les spectateurs aient besoin de s'équiper d'une quelconque optique. Nous dispensant des fameuses lunettes en carton à carreaux vert et rouge qui donnaient la migraine et favorisaient le strabisme, présentant une qualité plastique et visuelle mieux aboutie, favorisant les effets d'immersion, le «nouveau relief» est promis à un brillant avenir commercial par tous les analystes de l'industrie hollywoodienne. Un avenir qui, décrètent-ils, débutera pour de bon en 2009, très exactement pour le week-end du Memorial Day (collé au dernier lundi de mai).
D'ici là, quelques productions mineures sont chargées d'occuper le terrain en essuyant les plâtres, telle la captation du concert de U2 en 3D présentée à Cannes. Ou en testant le marché nord-américain, comme l'illustre la sortie modeste, ce printemps, de Meet the Robinsons ou celle, cet été, de Beowulf (d'autres, plus nombreuses, suivront en 2008). Pendant ce temps, les grands studios fourbissent leurs armes et mijotent les premiers blockbusters planétaires en 3D de l'histoire du cinéma. Deux d'entre eux notamment sont engagés dans des projets grandioses : la Fox d'une part, pour laquelle James Cameron prépare actuellement son déjà célèbre thriller de sci