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Libération

«Vent mauvais», «Bande de sauvages», «Sempre Vivu»

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par BAYON
publié le 20 juin 2007 à 8h24

Loin de déposer un classique, Bande de sauvages fout la honte, mais avec un rien de grâce farce. Le contrat est simple : quatre motards babos refont la route.

Leader de ce Easy Rider rangé des potards, Travolta. Qu'on retrouve Ghost Rider bidon en beauté après Coeurs perdus, bien encadré par le Zavatta minstrel Martin Lawrence, William H. Macy en Pierrot Pantalon, sans compter le vérolé Liotta en cuir d'Antéchrist Hells et Peter Fonda ; le fleuron du pack restant l'ami Tim Allen.

Toujours classe (Noël chez les Krantz, The Shaggy Dog...), Tim l'andouille fournit ici, parmi les trois bonnes scènes bouffes, une page d'anthologie de la bâfrerie. La variation que donne là du thème notre Coluche Fernandel US, s'empiffrant de purée au bacon gras en révolte contre la tempérance familiale, mastiquant une plaque de beurre à belles dents tel un eskimo entre deux lampées de saucier à la régalade, relève le Pari.

Pour le reste, cette revue de clichés ventrue, qui devait s'intituler (mieux) Vieux motards que jamais, appuie sur la pédale gay (comble pour un film à moto) et fainéante à la française.

Sempre Vivu ne manque pas de typique farce, mais de rythme, de ligne et de jeu. Wladimir Yordanoff fait l'essentiel, en civil ou tricot d'Alcazar. Le reste flotte un peu en distanciation (le film du théâtre dans le théâtre...). L'ensemble faisant une petite annexe à l'Affaire corse.

Au hasard des routes de France profonde si