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Libération

«Le Contrat» et «Dérive mortelle»

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par BAYON
publié le 11 juillet 2007 à 8h44

Aux 2/3 du Contrat, une scène d'anthologie figure l'équipée du bout de l'enfer que se rêve le film (incluant un tueur attentant à la sûreté de l'état US, divers flics, un ado, deux randonneurs, un gang d'agents triples), empruntant une passerelle de parc de loisir. Passage pépère à 1 m de hauteur filmé en caméra subjective comme un franchissement des chutes d'Iguazu. Les traqués sabotent le petit pont pour ralentir leurs poursuivants, qui sans se biler passent par les rochers de Fontainebleau en dessous. Un beau foutage de binette low budget.

L'autre temps fort de l'affaire est une leçon de civisme du héros pochard, suant la schnouffe par ses yeux de ver de terre, à son fiston coupable d'avoir fumé au lycée. Cusack prof de gymn, c'est Gainsbarre cirrhosé au 51 (depuis 51 ans) bredouillant Dis leur merde aux dealers. Autant dire que le script compte fait diversion, démarque bébé de Randonnée pour un tueur (Sidney Poitiers)croisée d'Enlèvement, qui finissait mal pour Redford, et que ce Contrat de dupes ne vaut que par son casting sympa.

Soit Morgan Freeman et John Cusack en duo agreste, donc. Le premier au mieux de sa gravité de reliquaire vivant. Sa voix et son jeu tapis comme sa violence refont merveille, après trois panouilles. Pour Cusack, on retrouve avec plaisir sa fraîcheur défraîchie de sosie presleyien de Bashung ­ fiston faisant une vague copie du minet choriste Maunier.

Chemin faisant, des décès surviennent, des huiles j