Le nouveau jouet de Michael Bay (après Armageddon, Pearl Harbor et Bad Boys 2) s'appelle donc Transformers. Soit 144 minutes dénuées de subtilité, mélangeant comédie grasse pour ados et gros film d'action sans surprise. Précédé par une campagne marketing maousse, Transformers a tout du blockbuster d'été basique et calibré. Les produits dérivés existent déjà depuis vingt ans. Un bonheur pour la Paramount, puisque Transformers caracole déjà en tête du box-office américain.
Bestioles. Des robots, les bien nommés Transformers, capables de prendre n'importe quelle forme, arrivent sur Terre. Malgré la présence de Spielberg au poste de producteur exécutif, ces E.T. n'ont pas l'apparence de bestioles rabougries à tête hypertrophiée. Ils prennent la forme d'objets de consommation (voitures, radio-cassettes, portables). Les plus méchants se déguisent en véhicules militaires. Inutile d'y chercher une quelconque subversion, Bay est bien trop premier degré pour y avoir pensé.
Deux camps s'affrontent pour retrouver une sorte d'Apéricube gothique géant assurant la reproduction de l'engeance : d'un côté les gentils «Autobots», de l'autre les infâmes «Decepticons» (sans jeu de mots). Dans leur quête, bons et méchants feront principalement intervenir Sam - Shia Labeouf, bégayant futur rejeton d'Indiana Jones -, jeune adulte complexé en quête de fille et de voiture, et Mikaela, brune ingénue fascinée par la belle mécanique des robots. Plus t