Créés en 1986, les studios Pixar n'auront eu besoin que de quelques années pour imposer mondialement leur virtuosité créative, se mettant critique et public dans la poche avec des réussites aussi avérées que Toy Story, 1001 Pattes ou Monstres & Cie . Vingt ans plus tard, la maison futée, passée maître dans le maniement de la 3D, a fusionné avec le pachyderme Disney et on imagine que chacun y a trouvé son compte.
Jointure.Ratatouille, qui sort aujourd'hui, synthétise en fait assez justement l'union, confirmant certaines audaces de l'un tout en ravivant les couleurs de l'autre. En coulisses, on pourrait aussi parler d'acceptable compromis, alors que John Lasseter et Michael Eisner, les deux boss respectifs, n'étaient pas exactement les deux meilleurs amis du monde. C'est Brad Bird, réalisateur des Indestructibles pour Pixar, en 2004, qui a tout ajusté, sans qu'on aperçoive la jointure. Jan Pinkava avait lancé l'affaire, mais il a passé la main, officiellement consentant, car il calait au niveau du récit.
Nous y sommes : Ratatouille, sous des abords prudents (la Belle et le Clochard et les Aristochats semblent ses deux références), constitue pourtant une forme de défi. Autant Cars, le précédent Pixar, se focalisait sur un engouement spécifiquement américain pour la Nascar - des courses de bagnoles -, autant Ratatouille (initié quand l'Amérique battait froid à la France sur fond de conflit en Irak) plonge d