Pour la première fois, le festival de Deauville présentera un visage nocturne. Les «Nuits américaines», sélection de 60 classiques du western, de la comédie, de l'érotisme, du fantastique ou du film noir tiendront toutes les nuits éveillés les insomniaques et les recalés du casino. Concoctée avec la Cinémathèque, la sélection ne présente que des valeurs sûres, pas forcément surprenantes ou rares, mais jamais présentées en salles sur un laps de temps aussi court. Pour autant, ces nuits de Deauville n'éclipseront pas la solide programmation qui débarque cette année en Normandie. Au rayon compétition, onze films s'affronteront, dont certains précédés d'une petite réputation. C'est le cas de Factory Girl, du documentariste George Hickenlooper, plongée dans le New York de Warhol avec une Sienna Miller paraît-il visitée. C'est aussi le cas d'Ira & Abby de Robert Cary, histoire d'amour névrosée, de The Dead Girl de Karen Moncrieff, une affaire de meurtre qui déclenche des catastrophes en cascade, ou de Waitress, dernier film d'Adrienne Shelly, actrice fétiche d'Hal Hartley, assassinée en novembre dernier. La curiosité du festival sera sans doute Teeth, de Mitchell Lichtenstein, qui raconte la pénible histoire d'une adolescente un peu coincée, découvrant un beau jour que son vagin est garni de dents. Ca promet.
Du côté des premières, toujours très courues à Deauville, quelques gros morceaux sont attendus, comme le troisième volet de la saga Bour