A partir d'aujourd'hui et pour dix jours, la Mostra d'Arte Cinematografica de Venise fête sa 63e édition et néanmoins ses 75 ans, la prestigieuse manifestation ayant connu quelques éclipses sporadiques. Son directeur et sélectionneur en chef est toujours le cinéphile universel et polyglotte Marco Müller, que l'on donne néanmoins partant après ce cru 2007, terme de son mandat officiel. Tous les commentaires ayant accompagné le dévoilement de la sélection officielle, il y a deux semaines (Libération du 17 août), vont dans le même sens : cette année, le cinéma anglo-saxon est particulièrement mis en valeur par l'écrin de la Mostra et si, dans sa substance, le programme des films aura du mal à rivaliser avec le feu d'artifice de chefs-d'oeuvre alignés l'an passé, la sélection n'en sera pas moins copieuse, haut de gamme, et diablement appétissante.
Inquiétude. L'effet de masse produit par le cinéma britannique et américain reste bien réel. C'est d'ailleurs la production américano-british Atonement que l'on peut traduire par «Expiation» , de Joe Wright, qui inaugurera ce soir le festival. Une note un peu funèbre est venue peser lundi de toute son inquiétude sur un autre film en compétition, le très attendu dernier opus de Wes Anderson, The Darjeeling Limited, dont on a appris que l'un des acteurs principaux, Owen Wilson, avait tenté de se suicider (coupage des veines plus barbituriques) dimanche à Santa Monica. La présence du jeune Wilson sur la lagune para