Menu
Libération

Gillet, l'ascension au masculin

Article réservé aux abonnés
publié le 5 septembre 2007 à 9h30

La nouvelle idole de la rentrée, qui l'eut cru, est un berger en tunique et aux longs cheveux bouclés, le Céladon du nouveau film pastoral d'Eric Rohmer. En réalité, l'acteur Andy Gillet, 26 ans, 1,85 m, arrive en scooter et porte un jean, des baskets et des lunettes de soleil blanches, dégaine du parfait jeune premier. Né à Saint-Denis-de-la-Réunion, il a vécu en Haute-Savoie avant de faire ses études à Nancy. Quand il a annoncé qu'il voulait devenir acteur, ses parents ont froncé les sourcils : «Mon père est gendarme, ma mère secrétaire. Ils imaginaient mon avenir avec un métier plus sûr, ils ont voulu que je fasse une école de commerce. Je leur ai obéi, histoire d'assurer mes arrières.»

Androgyne. Avant de pouvoir gagner sa vie à jouer la comédie, Andy Gillet a été ouvreur de théâtre et il est passé par la mode. Des campagnes pour Hermès, Valentino ou encore Burberry (les deux dernières étant photographiées par la star Mario Testino) et il a assez d'argent pour s'inscrire à l'école d'art dramatique Eva-Saint-Paul. C'est la mode, paradoxalement, qui va confirmer sa vocation d'acteur. Il est envoyé quatre mois au Japon pour décrocher des contrats de mannequin. Mais une fois à Tokyo, pas de travail, pas de relations, lost in translation . De cet échec, Gillet puise sa grande motivation : «La période de galère que j'ai traversée là-bas m'a obligé à réfléchir et m'a fait mûrir. Je suis rentré en France avec la niaque : fini les dilemmes, je veux jouer. J'ai ch