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Libération
Critique

Bonello, sarabande originale

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Le réalisateur-musicien a filmé les improvisations de Sabrina Seyvecou sur sa bande-son.
publié le 12 septembre 2007 à 9h35

«My new picture... is music.» Le nouveau Bonello est un disque. Et ensuite un film. Pour que les choses soient claires, il faudrait remonter à la fin des années 80. A l'âge où ceux qui veulent faire des films rêvent d'intégrer la Fémis, Bonello accompagnait sur scène et en studio (piano, guitare) Elliott Murphy, Daniel Darc, Marie-France (période Marc Almond). Un soir, alors qu'il est sur scène avec Elliott Murphy, il ne voit plus de sens à sa carrière de musicien. Son envie s'est barrée vers le cinéma.

En 1998, sort son premier long métrage, Quelque chose d'organique, en même temps que le premier album du groupe qu'il forme avec JP Nataf, des Innocents, et Mirwais de Taxi-girl (futur producteur de Madonna) : Laurie Markovitch. Normal, le disque est la bande-son du film. On y croise déjà quelques obsessions de Bonello (Will Oldham est invité sur un titre, l'influence de Robert Wyatt). Qui enchaîne sur le Pornographe (avec Jean-Pierre Léaud) et Tiresia, oeuvre au noir, belle et difficile, représentant la France en compétition à Cannes.

Mutant. Nous sommes en 2002 et Bonello ne sait pas qu'à l'exception d'un court métrage splendide, hommage à Cindy Sherman, avec Asia Argento, Cindy the Doll is Mine (sur une musique de Blonde Redhead), il ne va plus tourner, perdant quatre années à essayer de monter deux projets de films chers qui ne trouveront pas financement. Le premier est une sorte de remake de Vertigo. Le second un film mutan