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Libération

Le Georges-Méliès agite la profession

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publié le 24 octobre 2007 à 1h02

Rappel des épisodes précédents : la salle municipale le Georges-Méliès de Montreuil est attaquée par le groupe UGC pour «abus de position de dominante». UGC réfute au Méliès le droit de s'agrandir avec l'aide des subventions publiques, car il perturbe ainsi le principe de libre concurrence. Puis, c'est au tour de MK2 de déposer un recours similaire, contre la même salle et sur le même thème. MK2 est lié à UGC par une carte d'abonnement illimité lancée en septembre dernier. Une pétition de soutien au Méliès est signée par David Lynch, Wong Kar-wai, François Ozon. Depuis, de nombreux signataires (130 à ce jour) ont rejoint le mouvement, comme Jeanne Moreau ou Jan Kounen. Une soirée de soutien s'est déroulée jeudi dernier, attirant 300 personnes et des cinéastes, signataires de la pétition (Pascale Ferran, Dominik Moll, Jacques Audiard, Laurent Cantet.), ont pris la parole pour défendre l'idée d'une diversité de l'exploitation face à l'inexorable logique de trust prônée par Guy Verrecchia (PDG d'UGC) et, plus surprenant, par Marin Karmitz (patron de MK2).

La soirée a eu lieu au lendemain d'une rencontre entre le responsable de la salle Stéphane Goudet (1), le maire de Montreuil Jean-Pierre Brard et Guy Verrecchia à l'Assemblée nationale. Le boss d'UGC martèle que les subventions municipales en zones urbaines n'ont tout simplement pas lieu d'être. Marin Karmitz, de son côté, affirme que si le nouveau Méliès faisait perdre ne serait-ce que 10 % de sa fréquentation sur ses salles à