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Libération
Critique

Ariel Zeitoun, chef du «Gang» des poncifs

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publié le 31 octobre 2007 à 1h12

Le gang des postiches appartient à la tradition frondeuse dans la saga française du banditisme, avec ses multiples péripéties et zones d'ombre - presqu'un sans-faute, qui plus est, niveau «popularité», jusqu'au jour de 1986 où deux personnes sont restées sur le carreau (un inspecteur de l'antigang et un braqueur). Du pain béni, en tout cas, côté scénar, qu'il n'y aurait plus qu'à découper en suivant les pointillés des coupures de presse. L'air du temps étant à l'adaptation cinématographique des faits d'armes de la voyouterie vintage (à suivre un Spaggiari avec Jean-Paul Rouve des deux côtés de la caméra, et le Mesrine de tous les dangers avec Vincent Cassel), Ariel Zeitoun (dont le palmarès dispense de tout commentaire : Souvenirs souvenirs, Bimboland, Yamakasi.) semble donc dans le bon timing quand il se lance dans l'aventure après, dit-on, de nombreuses années de maturation. L'histoire du Dernier Gang fluctue autour des événements «authentiques», tels que relatés par divers interlocuteurs, dont le fameux André Bellaiche qui, comme chacun sait, n'a jamais été le vrai chef du vrai gang, mais en connaît tellement sur la question que plus personne n'est dupe depuis longtemps. Ici, «Dédé» est Simon, cerveau d'une bande de potes qui, dans les années 80, ne tarde pas à prospérer en ridiculisant les autorités. Zeitoun, qui ne cache pas sa bienveillance pour les monte-en-l'air, laboure alors les clichés, accentuant la touche pittoresque et, en deux long