Commande de Gilles Jacob à l'occasion des 60 bougies du festival de Cannes Chacun son cinéma offrait carte blanche à 33 réalisateurs de renom (Gus Van Sant, David Lynch, Takeshi Kitano, Zhang Yimou, Wim Wenders.) pour qu'ils livrent leur vision de la salle de ciné. Diffusé sur Canal +, le film, qui déploie une vision crépusculaire d'un art jeune atteint d'un genre de progéria congénitale, existe déjà en DVD.
On ne recommandera pas le Temps des adieux de Mehdi Sahebi aux personnes (trop) sensibles, car il s'agit d'un documentaire frontal sur l'agonie d'un junkie suisse, Giuseppe Tommasi, 44 piges, séropositif, le corps labouré de métastases, les poumons en loques. Le film s'ouvre par sa mise en bière, on le voit dans son cercueil, puis, cut, il se redresse dans la baignoire d'une clinique. Effet choc de ce retour à la vie, mais qui ouvre sur la dernière ligne droite avant le trou noir. Une sorte de vanité filmique qui nous montre ce que nous ne voulons plus voir et qui nous regarde : l'oeil dans la tombe.
Produit par Michael Mann, le Royaume de Peter Berg déploie les fastes du film d'action et du manichéisme bipolaire (good/bad) pour narrer le conflit entre une brigade d'intervention du FBI et des terroristes islamistes, tout ça sur un théâtre d'opération sensible : l'Arabie Saoudite.
SuperGrave de Greg Mottola, produit par Judd Apatow (En cloque, mode d'emploi) est une comédie du dépucelage ado.
Chrysalis de Julien Leclercq