Cousin de Rozier et d’Eustache, généreux, cultivé, d’une honnêteté inadaptable au contemporain, Pascal Thomas, 62 ans, est le champion de la digression. Il ne répond pas aux questions, peste contre un quotidien fameux qui trouve l’Heure zéro raté mais lui propose un éloge du film en échange d’une exclu avec Laura Smet, parle de Guitry. Il est 10 heures du mat à Paris, en face du jardin du Luxembourg.
Famille : «Avec Agatha Christie, j’essaie d’explorer la face noire des personnages, des conflits familiaux. J’aimerais faire aussi bien que le dernier Sidney Lumet, mais je crois qu’il va me falloir encore vingt ans. C’est peut-être dû à cette obligation que je me fais de divertir, d’enchanter. Il manquait pour le personnage de Chiara une scène de présentation. On l’a tournée chez moi, au milieu des tombes du cimetière de Saint-Chartres, dans le Poitou. Une façon d’avoir toute ma famille à l’écran.»
Habitat : «J’aime savoir et montrer où se situe l’action : la région, la ville, la maison. J’ai choisi François Morel pour le rôle du policier fantaisiste, et je m’en suis félicité. L’agent de l’acteur initialement prévu exigeait une somme exorbitante. A la place, ça m’a permis de faire venir des meubles d’Angleterre et d’Italie, de faire tailler aux comédiens de beaux costumes sur mesure, d’engager de bons acteurs pour les deuxièmes rôles et de créer une maison biscornue, adaptée à l’univers d’Agatha Christie, à partir d’un assemblage de sept maisons dif