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Libération

Les cinéphiles babas à Rome

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publié le 31 octobre 2007 à 1h11

De notre correspondant à Rome

Marc Aurèle n'a toujours pas le prestige du lion de Venise, de la palme de Cannes ou de l'ours berlinois. La petite statuette représentant l'empereur romain emportée par le réalisateur canadien Jason Reitman pour son film Juno ne fera sans doute pas décoller les entrées dans les salles obscures. Mais, pour sa seconde édition, la Festa internazionale di Roma, voulue par le maire de la capitale et nouveau leader de la gauche italienne, Walter Veltroni, a réussi son pari.

Si les critiques cinématographiques continuent de grincer des dents («Manque de projet esthétique et de sélection»), la kermesse romaine a pendant dix jours submergé la ville d'événements, de rencontres et de projections. En chiffres, cela se traduit par 670 films (dont 102 pour les sections officielles) et 600 000 visiteurs (soit 30 % de plus que l'an passé), le tout agrémenté d'un défilé de stars européennes et hollywoodiennes sur le tapis rouge de l'auditorium de l'architecte Renzo Piano. «Nous sommes autre chose qu'un festival», continue de répéter Goffredo Bettini, le conseiller du maire et grand ordonnateur des festivités. La potentielle rivalité avec la Mostra de Venise avait l'an passé cristallisé l'événement. La querelle semble, pour l'heure, dépassée. Rome s'affiche avant tout comme une gigantesque manifestation populaire, fourmillant d'avant-premières de films à vocation grand public (du Deuxième Souffle d'Alain Corneau au dernier opus de Coppo