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Libération

«Le Royaume», «Chrysalis», «les Portes du temps»

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par BAYON
publié le 7 novembre 2007 à 1h20

«Le Royaume», «Chrysalis», «les Portes du temps» Derrière, une tribu de hamsters humains grignote du pop-corn transgénique et mâchonne des chips, dégoupille et lape du soda sucré, tout en noyant les dialogues de papotages. Au troisième coup de couteau foutu dans les couilles du sale fanatique saoudien à l’écran par la gentille terroriste FBI, un couple maghrébin quitte l’hyper-salle UGC ; quand la même Jennifer Garner «finit le job» en encastrant son poignard d’assaut démocratique dans le crâne du musulman misogyne, une ovation soulève l’assemblée… Le Royaume est cette ordure islamophobe US ordinaire. Au demeurant, un thriller de guérilla démarquant le chef-d’œuvre la Chute du Faucon Noir assez bien monté pour piéger l’attention : prologue historique brillant, action confinée et hachée, haine ambiante à base de paranoïa raciste, la démence ethnocentriste yankee passerait presque ici au profit de la dramaturgie — n’était le casting. Jamie Foxx, en bob Ushuaïa, a l’expressivité d’un âne. Les bons Arabes (collabos) sont faux comme leur pidjind’anglais. La morale est : méfions-nous. Dont acte. Parlons plutôt de Chrysalis. Clippé la Haine (faux noir et blanc), c’est un polar au fantastique futuriste actualisant les Yeux sans visage 50. Soit ce qu’on pourrait appeler un «film de clinique», maniéré à huis clos verre et acier bleuté, entre le Machiniste et Gattaca, suivant un marronnier scénaristique : le trafic d’organes ( à la Extreme Measures, avec Hugh Grant), ici cl