C'est depuis quinze jours une sorte de course médiatique amusante, à qui en France fera le premier sa couverture sur Francis Ford Coppola. Qu'un tel emballement de la presse accueille l'éternel retour aux affaires de celui qui n'a plus tourné depuis 1997 (l'Idéaliste) en dit long sur le désir partagé de se frotter de nouveau à l'homme qui fut le plus grand cinéaste du monde. Tout du moins entre 1972 et 1979 (du Parrain à Apocalypse Now), avant d'être juste génial par à-coups (le Parrain 3, Outsiders, Rusty James, Peggy Sue.).
Empressement et emballement étranges au regard du film qui le suscite, cet Homme sans âge, qui se range de lui-même dans la catégorie de ses films mineurs. Adapté d'un récit peu connu de Mircea Eliade - au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher de tenter un come-back en misant sur un écrivain à la mode -, le film est une épopée mentale narrant l'histoire d'un homme à l'article de la mort et qui, frappé par la foudre, rajeunit de plus de trente ans. Il peut alors tenter de rattraper les échecs de sa vie en retrouvant la femme qu'il aimait dans sa jeunesse. Le récit avance tout en bizarreries et impromptus, dépliant avec humour un merveilleux quelque peu suranné. Désarçonnant dans son tout début, notamment par le manque de soin apporté à l'image (disons, une sorte de chromo roumain artificiel) et par la façon dont la mise en scène fait profil bas, laissant agir le récit et le récit seul, l'Homme sans âge demande so