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Libération

«El Orfanato», sommet de terreur

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publié le 21 novembre 2007 à 1h35

Un peu plus d'un mois après le lancement triomphal de son premier long métrage, le jeune Catalan Juan Antonio Bayona, 32 ans, dit ne toujours pas «avoir digéré le succès». Il est vrai que sa célébrité météorite est un événement plutôt rare dans le cinéma espagnol, où règnent les monstres sacrés (de type Almodóvar ou Amenábar), et plutôt chiche en retentissements commerciaux made in Spain.

Dès sa sortie en salles, à la mi-octobre, El Orfanato («l'orphelinat») fut une bombe. Un bon million de spectateurs, «des files d'attente comme on en voyait jadis» - dixit Juan Antonio Bayona -, des familles entières frissonnant et criant d'épouvante face à ce thriller efficace et rythmé.

Au terme de cinq semaines de salles pleines à craquer, la moisson est inespérée : 3,5 millions de spectateurs, 20,4 millions d'euros de recettes, soit mieux en Espagne que Spider-Man 3, Harry Potter,les Simpsonou Ratatouille. Avant El Orfanato, seuls trois films espagnols ont obtenu de telles audiences : les Autres d'Alejandro Amenábar, l'adaptation de la BD Mortadelo y Filemón et le nanard Torrente 2 : Misión en Marbella.

Récompense. Le film du jeune Catalan, bien accueilli à Cannes et à New York, a vite été choisi pour représenter l'Espagne à la 80e édition des oscars, fin décembre. Une belle récompense pour un jeune réalisateur totalement inconnu qui, jusqu'alors, n'avait réalisé que divers vidéo-clips et d