Après l'imminent triomphe (sens romain) d'Astérix, succédant à Cowboy de sortie, suivant les Deux mondes récent, Benoît Poelvoorde, étoile de la Belgique star d'une année-rupture (pour lui, en dépression déclarée, et pour le biscornu royaume belge scissipare), Poelvoorde se retire, nous annonce-t-il.
Dans un salon d'hôtel aux poltergeists SS, l'acteur inclassable de «la petite Sibérie», en instance de tournage, de page et de film (un éloge du bullshit qu'il se réserve pour sa retraite annoncée), fait le point.
On s'attendait d'abord à une épave, aware tel l'ami Van Damme de la décompensation en vol. Point. Poelvoorde le fracturé ne l'est pas plus que vous ou nous ; moins agité qu'un Sarkozy des sommets notamment, l'une de ses bêtes noires.
Poelvoorde se voit en «furet», «chien bâtard» en mimétisme relatif avec Billy, son copain humoral. Ou alors «poulet» ? Poulvoorde. La poule pitée au bord de la route, attendant l'instant de traverser pile devant le 15 tonnes, qui la transformera en poulpe.
Un trait d'acteur d'actualité relève cette impression gallinacée : le geste discret du héros journaliste confus de Cowboy pour relever ses bésicles. Les yeux derrière, myopes, à peine flottants, illustrent cette métaphysique vitreuse des poulets. Tels que les zoome Werner Herzog, un cinéaste rêvé pour Poelvoorde - Kinski déplumé ?
D'ailleurs, film après film, Poelvoorde au nom glougloutant fait le coq, montant sur ses ergots pour mieux