Au risque de devenir lassant dans un proche avenir, le genre «faux documentaire» est désormais une valeur sûre de la comédie. Les pochades hilarantes de Christopher Guest (Spinal Tap, Best in Show, For Your Consideration) ou encore le succès planétaire de la série britannique The Office de Ricky Gervais y sont forcément pour quelque chose. Dancing Queens s'inscrit en plein dans cette mode, jouant de tous les effets comiques dont les mauvais reportages ou documentaires de télévision sont souvent les plus drôles et les meilleurs exemples, bien qu'involontaires.
Ici, il s'agit de suivre le quotidien de deux écoles de danse sur le chemin qui les mène à la plus importante compétition annuelle d'Australie. L'île-continent, nous apprend le générique, est manifestement recouverte de milliers de ces établissements où viennent s'entraîner dur et rêver de gloire toutes les adolescentes ingambes du pays, douées ou non.
Pathétique. La première école est celle de Miss Elizabeth, un ogre tyrannique à chignon serré dont la conception de l'enseignement relève du règlement intérieur d'un goulag. L'autre est celle de Mr Jonathon, danseur raté, vieux garçon timide partageant sa vie avec un chien cacochyme et incontinent. C'est un idéaliste un peu pathétique qui, à travers ses chorégraphies, s'engage dans tous les combats bien pensants occidentaux. La condition féminine en Afghanistan, les enfants exploités dans les usines d'Asie, les cancers de la peau dus au trou de la couch