«Il est né le divin Alien» : ainsi pourrait débuter cette chronique 2008 («saignez aux bois, grésillez bêbêtes»). Mamie Weaver, l'héroïne gouine officière Ripley, n'en est plus. Pour compenser, la production dépêche sur Terre («tout le monde vous entend crier») un Predator animateur (à quand «Godzilla et Freddy contre Harry Potter et Alien» ?) ; d'où le titre : Aliens vs Predator. Le spectacle, d'une bêtise intersidérale (un rastaman cosmique attaque au laser atomique des araignées virales butinant des bébés et des clodos), est dans la salle. Radio-trottoir textuel : «S'ils auraient laissé Predator faire son job dans le périmètre, ils les auraient fumés.» ; «Le Predator, il a dû niquer l'Alien pour qu'il y ait le Predalien ? C'est un pédé, gars», et plus si affinités.
Notre gourmandise de la séquence, loin de ces effusions sulfuriques, est le Chantage. Arnaque plutôt, au sens où l'on dit «film d'arnaque». Comme n'est pas les Neuf Reines qui veut, le Chantage du jour serait un «nanarnaque».
A l'affiche, le Bond 007 de plus en plus consciencieusement défait Pierce Brosnan. Mal rasé, attifé et luné, il surjoue le sadique au 42e degré. De sorte que, parti resucée thriller de Proposition indécente, cela vire vite Que les gros salaires lèvent le doigt. Soit une comédie noire où un psychopathe psy fait craquer en 24 heures le vernis d'harmonie d'un couple yuppie. La femme dudit couple, passablement dégringolée depuis son cul