«Autodidacte» et «contestataire» sont les deux qualificatifs qui ont le plus souvent servi à évoquer le cinéma et la personnalité de Claude Faraldo, mort mardi 29 janvier d'une crise cardiaque, à l'âge de 71 ans.
Au cours de sa carrière de cinéaste, entamée presque par hasard en 1965 avec la Jeune Morte, Faraldo aura mis en scène une douzaine de films très disparates, mais toujours animés d'une même vibration libertaire, qui en fait un cas assez unique du paysage français, dont le bestiaire, pourtant, est déjà riche en créatures originales.
Né à Paris le 23 mars 1936, Claude Faraldo exerce divers petits métiers à partir de l'âge de 13 ans : manoeuvre, facteur ou livreur pour les vins Nicolas. Ayant d'abord songé devenir acteur, il rejoint les cours d'art dramatique de René Simon, où il fait la connaissance d'Evelyne Vidal, qui devient sa compagne et fondera plus tard, avec Gérard Lebovici et Michèle Méritz, l'agence Artmédia
Ses films les plus célèbres sont aussi les plus emblématiques : Bof (1971), un éloge du droit à la paresse, Themroc (1973), farce anarchiste avec un inoubliable Michel Piccoli en vieux garçon mysanthrope radical, ou Deux Lions au soleil (1980), surprenante romance entre les deux gaillards Jean-François Stévenin et Jean-Pierre Sentier).
En 1986, Claude Faraldo tente avec Flagrants désirs la saga familiale bordelaise dans un style qui allait donner des idées à la télévision française, à laquelle il fournira désormais l'essent