Passe-passe est la bonne surprise de la semaine ; meilleure offre française du jour (avec le vif Un roman policier?) Plein de tact, charme à peine suranné, ironie désenchantée mine de rien, c'est un duo d'escamoteurs, comme le titre l'indique. Sorte de road-movie de boulevard, c'est un «roadville» disons. Battant la campagne entre Genève, Paris et Locarno, un semi-polar bouffe (gastronomique) relevé de marivaudage écolo.
Lui s'y montre étonnamment bien (d'adéquation lymphatique au profil flambeur éteint), illusoire ; elle idem, qu'on voit venir de loin avec ses effets de coiffure, notable de séduction foulée fantasque, douce rouerie transcendant en l'émoussant le modèle «putain de la République» de trouble mémoire. Suivant lâchement ce canevas des frégates de Taïwan mitterrandiques, le duel à flirt moucheté afférent cultive une drôlerie lente de la défaite. Sans éclat, mol et mélo avec le sourire, cela flâne entre Alzheimer et aquoibonisme. Action effacée, argument policier, affaire d'Etat. autant de leurres. Le vrai sujet étant celui de la désertion. Lui danseur et turc, elle tête de Turque, les deux font finement la paire sans ébats. Baer-Baye, bibi et bye bye.
Les Chroniques de Spiderwick n'est pas un film (une toile) d'araignées mais de gobelins (avec un lutin, un goret-écureuil, un griffon et un génie du mal). Le garçonnet jumeau-titre enquête sur un aïeul spirite, dans une maison hantée par un grimoire. Harrypotterie po