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Libération
Interview

«Je suis mal à l'aise avec une caméra»

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publié le 7 mai 2008 à 3h21

Aditya Assarat est né en 1972 à Bangkok, où il passe son enfance avant de partir, à 15 ans, pour les Etats-Unis. Il y fait ses études supérieures, entamées avec un diplôme d'histoire chinoise à la New York University et couronnées par un master de cinéma de l'University of Southern California de Los Angeles.

Apprendre le cinéma à l'ombre des palmiers hollywoodiens aurait pu encourager Assarat à n'en plus bouger, mais c'est pourtant en Thaïlande qu'il retourne filmer, au début des années 2000, ses premiers essais. Et c'est à Bangkok qu'il se réinstalle, infiltrant la petite scène rock locale à coups de clips et documentaires musicaux. Vite repéré par toutes sortes de fondations et récompensé d'innombrables lauriers, Aditya Assarat enchaîne les formats courts plus personnels (Ma-Mee, Waiting.) jusqu'à ce Wonderful Town, son premier et saisissant long métrage.

Quels ont été vos premiers contacts avec une caméra ?

Mes amis étaient tous musiciens. J'ai fait toutes sortes de choses autour d'eux, parce que ça me plaisait et que ça me permettait de gagner ma vie. Mais je l'ai toujours fait avec l'idée de réaliser un jour mes propres films, je n'ai jamais perdu ça de vue.

Pourquoi, dans ce milieu musical, choisissez-vous le cinéma ?

Bizarrement, je suis encore mal à l'aise aujourd'hui avec une caméra. Je suis bien plus en confiance avec un stylo. Le cinéma, pour moi, ça débute avec l'écriture. Ça commence par cette pulsion que je n'ai pas de honte à qualifier d'égoïste : rac