Le festivalier, faut pas lui en promettre. Sur l'affiche de Boogie, on voit un jeune père tenant son gosse sur les épaules tout en se baladant sur la plage, la quique au vent. Or, le plan fleurant bon les grandes heures du naturisme n'est pas dans le film. Mais de qui se moque-t-on ? Bon, à la place il y a un bon film : Boogie, soit le surnom chaud du gland donné autrefois - comprendre au lycée, à la fac, avant qu'il ne se marie et fasse des gosses - à un trentenaire baptisé Bogdan.
Boute-en-train. Lors d'un week-end rasoir en bord de mer avec femme splendide et enfant éveillé, Bogdan retombe sur deux potes de lycée quelque peu défraîchis (un a pris du bide, l'autre picole par ennui). Trois galéjades plus loin, Bogdan est redevenu Boogie, le boute-en-train. Sa femme, comme par hasard, enceinte jusqu'aux yeux (c'est drôle comme ce détail ne sent pas du tout le truc de scénariste), regarde le spectacle pathétique d'un homme qu'elle croyait avoir dompté, mais qui crève d'envie de rejouer, pour un soir, l'étudiant et surtout jeter ni une ni deux aux orties les responsabilités assommantes de la vie adulte.
Après une soirée à s'être cherché des poux avec sa femme, Bogdan claque la porte et rejoint ses deux compères dans une boîte à putes. Ils embarquent une fille nommée Ramona qu'ils ramènent à l'hôtel avec comme vague idée derrière la tête de se la tirer à tour de rôle.
Publicitaire. Tout en tenant la chandelle, ce trio d'ados attardés devisera cocassement sur l'amour,