Dans le bar de la plage du Majestic, Jean-Claude Gallon boit un café. En attendant son prochain rendez-vous. «Catherine arrive ce soir», dit-il. Comprendre Catherine Deneuve, annoncée jeudi sur les marches du Palais. A Cannes, les stars défilent chaque soir en tenue de princesses. Robes et bijoux sont signés. Ainsi pourra-t-on répéter : Nathalie Portman portait une robe Azerty, avec une parure de chez Pouik. Mais quid de sa coiffure ? Sait-on jamais qui s'est occupé de la chevelure ?
Midinette. Jean-Claude Gallon peste un peu contre cette injustice. «Nous ne sommes pas reconnus. Nous sommes pourtant un maillon.» Protestations de pure forme. L'homme de 57 ans, à l'allure presque juvénile, préfère l'ombre. Cela ne l'empêche pas de contempler son ouvrage passer sous les sunlights. Tiens, la veille, le jour J de l'ouverture du Festival, ce sont ses mains à lui qui ont arrangé les mèches de Jeanne Balibar, membre du jury. «Un format boule, crêpé, soufflé, explique-t-il. J'ai donné un vrai volume dans du cheveu court, à la Barbara mais au goût d'aujourd'hui.» Il plane encore du résultat. Dans la chambre de l'actrice au Martinez, le coiffeur a vu la robe blanche à bretelles arriver. L'actrice a choisi de la porter sans bijou, avec un maquillage concentré sur les yeux. «Qu'elle était belle, lâche-t-il comme une midinette en montrant ses photos. Jeanne a une gestuelle si grâcieuse et un port de tête, un port de tête.» Les commentaires g