Menu
Libération
Critique

Indiana crâne encore

Article réservé aux abonnés
publié le 19 mai 2008 à 3h31

Autant le dire d'entrée : Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal ne nous a pas déçus. A ceux chez qui le film suscite cette attente très particulière que la saga de Spielberg (à la mise en scène) et Lucas (inventeur du personnage et producteur) a su nourrir depuis sa création il y a vingt-cinq ans, on peut affirmer que le contrat est rempli. Certes, on pouvait espérer que ce volume IV des aventures de l'archéologue baroudeur nous entraîne au-delà des conventions que ses créateurs ont eux-mêmes inventées. C'est sans doute demander l'impossible à Spielberg, dont le surmoi artiste ne prend jamais le risque de supplanter la raison du box-office : il tient ses promesses, et ce n'est déjà pas si mal.

Artefact magique. Le ride frénétique et généreux fonctionne à plein tube : le luxe de la reconstitution fifties et l'excellence des techniques se conjuguent dans ce cinéma de milliardaires sans complexe auquel le binôme SpielbergLucas nous a accoutumés.

Flanqué d'un gommeux en Harley-Davidson (Shia LaBeouf, sorte de Fonzie à dégrossir), le flegmatique mais balèze Indiana (Harrison Ford en papy fort résistant) part en quête d'un nouvel artefact magique en Amérique du Sud. Tel est le prétexte de cet épisode qui ne propose au fond que de faire un tour insouciant à bord des nouvelles attractions du «theme park» Indiana Jones. Comme d'habitude, l'histoire se conclura par le dévoilement de vérités extraordinaires et de trésors mirobolants, qui finiront aussitôt e