Elève libre est le troisième film secouant du Belge Joachim Lafosse. Le sujet n'est pas des plus aimables qui entend régler des comptes avec, c'est de saison, la génération des enfants de Mai 68. On peut en effet voir ce film comme un conte moral qui empoigne la question de l'héritage par la queue.
Ça n'est pas une métaphore car le cul est un souci pour Jonas, adolescent de 16 ans très à cran sur sa première fois. Qui aura lieu assez vite avec une fille de son âge, comme ça se passe généralement à cet âge, vite fait et pas forcément bien. La routine. Sauf que trois adultes vont se pencher sur son expérience et en faire un cas d'école.
En l'absence de sa mère, Jonas est hébergé par un couple d'amis, Nathalie et Didier, la belle trentaine, et par Pierre, à la frontière des 40 ans. Des libertins libertaires qui ne font pas que parler de cul mais le pratiquent, à deux, trois ou plus. La liberté est également dans leurs propos quand, le soir, à table, la conversation roule sur les débuts de Jonas. Les plaisanteries fusent et bientôt les conseils pratiques. «Tu fais ça comment ? Dans quelle position ? Est-ce que tu prends du plaisir ?» Jonas ne répond pas grand-chose mais manifeste un intérêt curieux. D'autant que cette pédagogie est doublée d'une autre.
Bras de fer. Pierre est professeur de mathématiques, et il va aider Jonas à préparer un examen de rattrapage qui lui évitera de se trouver reléguer dans un lycée technique qu'il estime destiné aux losers. Dès lors ce s