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Libération

Microclimat sur le Festival

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Cannes. Bilan. Retour atmosphérique sur une édition humide, de jour comme de nuit.
publié le 26 mai 2008 à 3h36
(mis à jour le 26 mai 2008 à 3h36)

Cannes le matin Il pleut

Voilà, c'est fait, nous sommes tous plus vieux d'un Festival, un Festival pluvieux. Comme nous le disait samedi une fameuse restauratrice locale : «Côté météo, c'est le plus pourri que j'aie connu en dix-sept ans.» Côté films, le bilan est bien meilleur. Mais les averses, bruines et ondées qui n'ont cessé de pleuvoir sur ce «Cannes 08» lui ont donné une teinte étrange. Dérobée de son soleil, la Croisette perd le meilleur de son identité : le gris lui va mal et les plages surchargées d'équipements hédonistes semblent pouvoir parer à tout sauf à la moiteur et à l'humidité. D'habitude, un bain de lumière nous éblouit à la sortie des salles.

Cette fois, les plus fortes lumières nous venaient des projecteurs et des écrans. Comme des plantes en quête de photosynthèse, c'est vers les films qu'il fallait donc orienter les visages pour y puiser les vitamines que le soleil a refusé aux festivaliers. Au moins son absence nous fournit-elle la matière d'un bilan atmosphérique et l'occasion d'un fixateur mnémotechnique : on n'oubliera pas de sitôt cette édition détrempée.

Cannes à midi Il pleut encore

Dans l'article de lancement du Festival, le quotidien anglais The Independent soulignait la grandissante schizophrénie cannoise : d'un côté le déploiement de force d'une industrie désormais en lutte pour sa survie face à l'explosion des nouveaux divertissements (jeux vidéo, Internet.) et de l'autre une recherche presque