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Libération
Interview

Mythologies de Labarthe

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publié le 11 juin 2008 à 3h50

Gitane maïs, chapeau mou «à la Bogey», machine à écrire à portée de main, accent du sud-ouest, André S. Labarthe est le non-cinéaste le plus reconnaissable de la planète. Godard, dans les années 70, disait qu'il lui était plus facile de faire douze heures de programmes pour la télévision qu'un film d'1 h 20. Labarthe, qui a été son acteur (de dos, dans Vivre sa vie), a fait beaucoup mieux : pour avoir oublié de faire un jour son premier «vrai» long métrage, il aura tourné six cents films, série en cours. Pour la télé mais pas que, des documentaires mais pas que, des portraits de cinéastes (.de notre temps), de peintres et de danseuses mais pas que, des mobiles surréalistes mais pas que. Six cents ovnis, de toutes formes et de tous formats, qui, alignés, décrivent une trajectoire faite de rencontres : Cassavetes, Rauschenberg, Carolyn Carlson, Jerry Lewis, Robbe-Grillet, et beaucoup d'autres. A Pantin (93), dans le cadre de la 17e édition de Coté court, jusqu'au 21 juin, on lui rend hommage : comme cinéaste, avec un florilège immanquable. Ruez-vous. D'autant que la manifestation organisée par Jacky Evrard, le délégué général, et Sylvie Pialat, la présidente, a encore une fois une sacrée gueule (www.cotecourt.org).

Dans les librairies, aussi, il est question de Labarthe. Limelight éditions, dont on se réjouit de la résurrection, sort un inédit : Happy end (Accords perdus). Qu'on s'empressera de lire, en gardant en tête qu'André S. Labarthe a commencé aux