En attendant de se ruer en Vélib' à Paris-Plages avec une valise remplie des oeuvres complètes de Hegel, l'habitant de la capitale n'est pas laissé seul face aux premières douleurs psychiques du désoeuvrement estival (période propice aux dépressions, c'est connu). Bertrand Delanoë a pensé à tout et Paris Cinéma tombe à point nommé avec ses 250 films projetés sur une dizaine de jours pour combler le vide qui vient. Avec ses invités d'honneur (Nathalie Baye, David Cronenberg, Aki Kaurismäki.), son pays invité (les bouillonnantes Philippines, lire ci-contre), ses 28 films en avant-première (Hunger de Steve McQueen, la Frontière de l'aube de Philippe Garrel.), ses classiques en rééditions (la Meilleure Façon demarcher de Claude Miller, le Verdict de Sydney Lumet.), sa compétition, il va falloir croiser les données pour réussir à se composer un agenda opérationnel.
Créé en 2003, dirigé à l'époque par Marie-Pierre Macia, le festival a un peu peiné à trouver sa justification et son identité. A Paris, la diversité de l'offre dans les salles et la multiplicité d'autres rendez-vous cinéphiles (entre autres, Cinéma du réel à Beaubourg ou l'Etrange Festival au Forum des images), ne réclamaient pas de la part de la mairie un tel plan d'urgence pour palier la pénurie. Des dommages collatéraux se sont d'ailleurs fait ressentir dès 2004. Le festival du film de Paris, qui existait depuis une vingtaine d'années, avec il est vrai une forte tendance à dérouler