OEil crevé, cuir lacéré, carabine Géant , Mad Max est annoncé retour d'enfer no future 1979, Orphée de Décadence «racontant l'inconnu de son âme mauvaise, revenu de l'enfer plus démon que damné.». Au diable les commémos, mais Mad Max est certes une sacrée date. Un de ces chocs esthétiques qui vous marquent une époque - les guitares électriques, l'alunissage en direct, la minijupe ou mini-K7, le LSD, Bardot, Mad Max. R évélation, apparition.
La révélation, c'est l'Australie - une Australie barbare rock archipédée, défoncée à la nitro grand écran, pour cet autre Bullitt western déferlé en trombe. Et l'Apparition, la commotion, Mel Gibson.
Inconnu star, centaure-dragster teutonique bardé de noir irradiant la beauté héroïque, l'animalité, le romantisme et la furie caressante, Mel Gibson à la voix de loup doux précipite littéralement le phénomène Mad Max.
«Il aura plus d'impact que quiconque dans le cinéma américain depuis James Dean et Marlon Brando. La virilité de Steve McQueen ou Paul Newman et la grâce de Monty Clift», annonce d'entrée Mark Rydell, filmant l'homme dans la foulée de George Miller son lanceur anatomiste.
A partir de là, il est vrai, les écoles s'affrontent. Certains en tiennent pour cet anonyme Hermès dégorgeant l'adolescence charnelle ombrageuse bleutée - Uski de bush à peine brushé.
Pour d'autres, ce Mel mec mêlé d'Elvis Tintin n'atteint que deux ans après à son éther sans ois