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Libération
Critique

Les liens du bondage

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publié le 30 juillet 2008 à 4h27

Alors que Makoto était enfant, il arrivait à sa mère, qui se prostituait, de faire l'amour dans la même chambre que lui. Ce sont des choses qui ne se font pas. Un jour, Makoto tua un des clients. On maquilla le meurtre mais, depuis, Makoto est quasiment impuissant, remplissant chaque jour quelques mouchoirs en papier de spermatozoïdes, issus d'une obsession pour les images érotiques, en particulier les femmes attachées. Ce sont des choses qui arrivent.

Noeud coulant. Le patron de Makoto, un homme terrible et influent, demande à son employé modèle d'éduquer selon les règles du bondage sa femme Shizuko, qui se refuse à lui. Car le boss connaît la passion secrète de Makoto après avoir fouillé dans son bureau. Ça n'est pas des manières. Mais Makoto, déférent, enlève l'épouse virginale, la soumet à tout un tas de trucs compliqués qui, en matière de noeud coulant, mettraient au défi plus d'un chef scout. Des fois, pour mieux dresser Shizuko, il fait appel à sa mère qui, à son âge n'a plus de leçon à recevoir de quiconque. Shizuko prisonnière découvre la perversité, et, Makoto, l'excitation. Comme quoi le bondage crée des liens.

Il y aura une fin à cela, car il y a une fin à tout, mais tellement immorale qu'une forme inattendue d'autocensure nous somme de n'en rien dévoiler. Sorti au Japon en 1974, Fleur secrète est une petite bombe ne respectant rien : la famille et le travail, les deux mamelles d'un Japon qui se relève, en prennent pour leur grade. Masaru Konuma, qui le réal