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Libération
Critique

Plus de mal que de peur

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publié le 6 août 2008 à 4h32

Bien des aspects rapprochent Dorothy et la Saison des orphelins, sorties un peu logiquement sacrifiées au mitan de l'été. Dans les deux cas, le personnage central est un enfant, qui évolue au coeur d'un microcosme où règne une atmosphère mystico-mystérieuse aux propriétés théoriquement anxiogènes. A l'arrivée, cependant, l'un et l'autre font pschitt !

Nouvelle réalisation d'Agnès Merlet (Artemisia, le Fils du requin),Dorothy suit une adolescente, elle-même suivie par une psy qui enquête sur sa patiente soupçonnée de tentative de meurtre sur un bébé. Tel est, en tout cas, le prétexte pour disséquer une communauté insulaire, nid de bigots irlandais unis par un indicible secret. Dont on se fout vite, vu la lourdeur de la mise en scène gavée d'effets patauds (cf. les mines patibulaires des autochtones) pour établir un climat laborieusement morbide et convenu (science vs croyances).

En Alsace, ça ne va pas fort non plus quand un homme revient, trente ans plus tard, sur les lieux de son enfance, où tous ses amis de l'orphelinat ont été décimés. Frappé d'amnésie, il retrouve les témoins du drame et, de perplexité en fou rire malencontreux, nous trimbale entre château hanté et grotte de sorcière.

Comme chez Dorothy (moutons), il y est aussi pas mal question d'animaux (vipères, sanglier, lapin.), de temps mal conjugués et, plus spécifiquement, de visages familiers (Laurent Lucas, Aurélien Recoing, Philippe Nahon) en perdition. Grandiloquente (cl