Quitter sa femme pour une belle blonde, est-ce donc la seule échappatoire à une vie de couple où le poids du quotidien pèse telle une chape de plomb ? Voilà la réfexion centrale, peu flatteuse pour les hommes, du plus gros succès québécois de l'année. Mathieu, Christian et Rémi, trois frères, la trentaine bien entamée, se retrouvent à l'hôpital au chevet de leur mère inconsciente, l'occasion pour eux d'évoquer leur vie sentimentale.
Foyer. Si les deux plus jeunes sont excités à l'idée de tromper leur femme, l'aîné, lui, est en apparence heureux au sein de son foyer. Adaptation imagée de la comptine enfantine, les frangins succombent un à un aux charmes de l'aventure extraconjugale. Mais comme tout lendemain de fête, le réveil est moins drôle. De l'euphorie des débuts aux situations impossibles qu'implique une double vie, en passant par les plaisirs de la masturbation devant une webcam, l'adultère est vu judicieusement sous tous les angles, et le burlesque côtoie sans relâche les petits drames.
A l'image d'un Sex and the City pour mecs, l'auteur évoque avec légèreté la monotonie d'une vie de couple menacée par des problèmes d'argent, de sexe, de communication. Le montage énergique, les expressions québécoises épicées (et heureusement sous-titrées), renforcent le comique absurde de certaines scènes.
Si l'ensemble se laisse regarder sans déplaisir, ce premier long métrage s'essouffle au bout d'une heure et les clichés apparaissent contrastant avec le début tonitruant. La re