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Libération

Le regain d'énergie du cinéma brésilien

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publié le 3 septembre 2008 à 4h51

Central do Brasil (Walter Salles), la Cité de Dieu (Fernando Meirelles), Tropa de Elite (José Padilha) : en dix ans, ces films récompensés et distribués un peu partout ont remis le Brésil sur la carte du cinéma mondial. Des films emblématiques de la retomada, la «reprise» d'un cinéma qui s'était quasiment interrompu suite la crise économique et au retrait des financements publics dans les années 80.

Filon. A l'origine de cette renaissance, une loi de 1993 qui permet aux entreprises de déduire de leurs impôts les fonds investis dans la production cinématographique. «Depuis, le nombre de films est en constante augmentation et plus d'une centaine de cinéastes ont été révélés», observe le critique Pedro Butcher, responsable du site Filme B. Parmi eux, Jorge Furtado, Karim Aïnouz, Beto Brant, tandis que les vétérans Carlos Diegues ou Julio Bressane se remettaient à tourner et que des écoles de cinéma ouvraient leurs portes.

Les succès du box-office sont par exemple Deux fils de Francisco, de Breno Silveira (plus de 5 millions d'entrées), biographie de deux stars de la chanson ayant vaincu la pauvreté, ou les comédies de Daniel Filho, l'un des rares cinéastes à tourner régulièrement.

Mais la surprise est venue des films qui ont fait débat en montrant, dans une démarche empruntée au documentaire, la violence des favelas. La Cité de Dieu, bien sûr, a inauguré cette voie, en 2002 : «Au départ, aucun financier ne voulait associer son