Des mômes lâchés dans un magasin de jouets. L'image est sans doute un peu réductrice, mais c'est la première qui vient à l'esprit pour décrire l'excitation ravie d'une bande de réalisateurs français tentant leur chance à Los Angeles.
Ils sont tous trentenaires, appartiennent à une génération qui a plus biberonné aux blockbusters qu'au cinéma français, adorent le mauvais genre et tous ont rêvé, sans y croire tout à fait, qu'ils pourraient un jour exercer leur métier à Hollywood. Pour une bonne demi-douzaine d'entre eux, l'espoir insensé est devenu réalité, généralement après qu'ils ont réalisé un film en France, le plus souvent dans des conditions modestes, voire fauchées. Louis Leterrier (Transporteur, Hulk), Eric Valette (Maléfique, One Missed Call), Xavier Gens (Frontière(s), Hitman), Alexandre Bustillo et Julien Maury (A l'intérieur), David Moreau et Xavier Palud (Ils, The Eye) marchent dans les traces de Luc Besson (le Cinquième Elément) ou Jean-Pierre Jeunet (Alien IV).
«Grand show». Alexandre Aja, 30 ans, vient de terminer Mirrors (lire ci-dessous) et prépare déjà un autre gros morceau, Piranha 3D. «J'ai grandi sur des plateaux de cinéma, raconte-t-il, évoquant son père, Alexandre Arcady. Mais c'est le cinéma américain qui est ma référence principale. C'est dans cet esprit qu'avec Grégory Levasseur nous avons écrit Haute Tension en 2003. Un tournage à l'arrache, avec un budget de 2 millions d