Présenté à Deauville mais dès aujourd'hui sur les écrans, Max la menace bute sur les éternels écueils de l'adaptation de séries télé, quand elles se veulent tout à la fois hommage et parodie. Entre la citation du feuilleton inventé dans les années 60 par Mel Brooks (déjà lui-même à la marge comique des premiers James Bond) et le souci de s'en moquer, le résultat est juste un naufrage d'ennui où l'on rit (parfois) pour éviter de s'endormir.
C'est par contre les yeux grands ouverts que l'on suit Roman Polanski, Wanted and Desired, documentaire de Marina Zenovich. La réalisatrice s'intéresse à Polanski du jour où, cinéaste hollywoodien prodige (de Rosemary's Baby à Chinatown), il devient un fait divers : en 1976, suite à une série de photos commandées par le magazine Vogue, Polanski est inculpé pour relations sexuelles avec une mineure de 13 ans. C'est une contre-enquête où Marina Zenovich a retrouvé tous les protagonistes, y compris la jeune «victime», Samantha Geiner, âgée aujourd'hui de 45 ans.
Massacre. Le juge chargé de l'affaire, Laurence Rittenband, était par contre décédé au moment du tournage. Mais ce qu'on apprend de son comportement est pour le moins édifiant, le gus, par ailleurs très bon vivant (champagne et girlfriends), mettant littéralement en scène la chance d'avoir sous sa griffe un cinéaste alors célèbre autant pour ses films que pour le massacre quelques années auparavant de son épouse, Sharon Tate, par la secte de Cha