Abou Dhabi se paie Hollywood pour 1 milliard Après le Louvre et le club de foot de Manchester, qu'est-ce qui manquait à Abou Dhabi pour parfaire son image flamboyante d'oasis occidentale en plein désert ? Quelques stars d'Hollywood. Combler ce manque est une simple formalité pour l'hyperpuissante machine à pétrodollars, qui compte injecter 1 milliard de dollars dans l'industrie du cinéma de Los Angeles. L'entreprise d'Etat Abu Dhabi Media Co, via sa nouvelle filiale Imagenation, créée le 3 septembre, compte financer huit films sur cinq ans, a précisé son PDG, Edward Borgerding, un ex-haut dirigeant de Walt Disney.
Aubaine. Abu Dhabi Media poursuit une stratégie entamée il y a un an, moment de la signature d'un accord avec Warner Bros pour produire des films et créer un méga complexe de cinémas dans l'émirat. «L'idée d'Imagenation [basé sur place, ndlr] est de créer un lien avec la communauté du cinéma de façon à développer des talents ici et, par là, une industrie», a expliqué Borgerding. Outre-Atlantique, trois producteurs profiteront de cette nouvelle source de cash. L'indépendant Participant Media - dévolu aux films engagés tels Une vérité qui dérange (avec Al Gore, 2006), Good Night, and Good Luck (de George Clooney, 2005) ou celui présenté au dernier festival de Toronto, Food, Inc (de Robert Kenner) -, a dévoilé la semaine dernière la création d'un portefeuille de 250 millions de dollars avec Imagenation. Le but : financer 15 à 18 films