Un film qui sort ce mercredi sur les écrans et deux concerts dans la plus grande enceinte du pays, samedi et dimanche, pour parachever la visite française de la papesse dance FM : un quart de siècle après son éclosion sur la scène pop internationale, cette semaine aurait dû constituer un nouveau climax dans la carrière de la néo quinqua Madonna. Or, en dépit des apparences, le déploiement s'apparente à un double salto arrière : le show, dont on reparlera samedi, n'est qu'une resucée faiblarde et modérément spectaculaire - exceptés les tarifs, encore exorbitants - de ce que la chanteuse a déjà exhibé par le passé. Et le film ? Un foirage à peu près intégral, amorcé, en présence d'icelle, par une présentation déflationniste en février, à la dernière Berlinale - excitation collective en amont, suivie d'un détachement mâtiné de déception. Madonna et le cinéma, ce serait un peu comme une suite en pointillés de promesses non tenues : des débuts d'actrice affriolants dans la comédie punky féministe (Recherche Susan désespérément, 1985), un passage probant chez Ferrara (Snake Eyes, 1994). et du fretin (Who's That Girl?, Meurs un autre jour.).
Oripeaux. Voici peu, Madonna a certifié qu'elle ne jouerait plus dans aucun film, afin de privilégier sa carrière de réalisatrice. Franchement, rien n'indique qu'il s'agisse d'une bonne nouvelle, à l'aune de l'offre du jour marquant ses débuts dans la mise en scène : Obscénité et Vertu revêt les oripeaux du cinéma d'a