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Libération

Glamour toujours

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Marié jeune, il incarnait l’idéal américain, beau sous tous rapports.
publié le 29 septembre 2008 à 8h26

N’importe quelle photo des années 50 le prouve. En tee-shirt blanc et clope aux lèvres, Paul Newman est le chaînon manquant entre Marlon Brando et James Dean. Mais comme rien ne prouve, bien au contraire, qu’à l’exemple de ses deux collègues, Newman ait sexuellement tout essayé, le fantasme fait office de relais.

Bon pour les filles, en Captain America de l'équipe de foot, un peu bourrin, smart et fin, mais déjà pilier de bar à bières et marrant comme tout : le salaud ! En plus, il les fait rire. Sûrement excellent danseur de rock, idéal après le drive-in pour aller flirter au clair de lune sur la banquette arrière de la Buick de papa. Entre ice cream et socquettes roulées. Sexy plus que sexuel. Bon pour les garçons ? Bon copain en tout cas. Toujours partant pour une troisième mi-temps à la buvette. Bien entendu, rien contre les pédés, mais rien pour non plus. Bien que sa disparition ait été abondamment commentée dans la presse gay américaine, Newman ayant toujours soutenu les revendications des minorités, ethniques ou sexuelles, jusqu'à signer des chèques conséquents pour la recherche sur le sida.

Curiosité. A ses débuts sur scène, notamment pour une pièce à Broadway, Picnic, il ne décroche pas le rôle du jeune premier, beau gosse façon Théorème, censé affoler tout un bled au fin fond de l'Amérique. Le metteur en scène n'avait pas trouvé le jeune Newman plausible. Pas assez dirty sans doute. Lui-même a manifestement mis du temp