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Libération

«Go Fast» & «Harcelés»

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par BAYON
publié le 8 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 8 octobre 2008 à 6h51)

Go Fast, du nom d'une livraison (de schnouffe) aller-retour à bloc («un go-fast»), met la gomme et tourne rond ; turbine, même, vu les bolides engagés. Málaga-9.3 à 200 km/h comme si l'on y était. Dans une certaine tradition qui ne coûte pas cher, Go Fast menten avant-propos : «D'après des faits réels», mais on s'en fout bien. A la différence de la nullité bidonnée Gomorra, livre et film, Go Fast prend et tient l'attention, de planque en deal foireux, d'infiltration en courses-poursuites.

Avec au volant l'irréprochable Roschdy Zem, «Beurmondo» des temps, cette cavale «polarde», stylisée cinéma-vérité surcompressé, efface en souplesse la concurrence PJ ou loubarde locale, et recadre au passage les pseudo-références US du genre, Trafic ou consorts Blow fumeux.

Les déploiements de moyens antigang rutilants et pétaradants (quand la «réalité» doit être qu’on peine dans «les services» pour une photocop ou un ticket-restau) font de l’effet : cyber-QG, mouchards vidéo, écoutes high-tech, infrarouges, Interpol, feux dernier cri, commando d’escamotage de véhicule logé en 45 secondes chrono… ; la montée dramatique est tendue comme l’action. Tout bon, en somme ? Les comparses compensent - sauf un dandy caïd en second, à suivre de près.

La colle, à chaque Samuel Jackson, c'est : quelle moumoute ? (crans ? moustache ? mèches ?…). La calvitie ventrue du Jackson cop du jour plaide en sa faveur. De fait,